Quand Toontje sortait de son domicile, qui était situé au 36 rue de la Vierges Noire, tous les kets du quartier enlevaient leur "Mouch" et courraient derrière lui pour lui serrer la main !
Adrien, Antoine, REPERétait connu dans tout Bruxelles et ses environs, il était né en 1799 ! Il faut savoir que "Toontje" s’était couvert de gloire lors des combats de 1830. La chronique prétend que, chaque soir des "quatre glorieuses", il revenait à la maison paternelle de la rue de la Vierge Noire en compagnies de Charlier à la jambe de bois, autre dur à cuire de la révolution Belge. Après avoir pris un repos mérité nos deux castars reprirent le chemin du Parc de Bruxelles pour bouter, les hollandais hors de la ville.
Andrien REPER était tailleur, métier qu’il pratiqua avec succès, il fournit en costume les employés des chemins de fer à l’Allée Verte et notamment les pionniers de 1835. Une véritable vedette à l’époque notre Toontje. Plus tard, notre glorieux combattant devient aussi fournisseur de la police de Bruxelles, mission qu’il garda plus tard à titre honorifique, ainsi que quelques vagues émoluments.
Déjà en 1833, notre Bruxellois du quartier du Vismet organisa le premier cortège philanthropique de la mi-carême, il était déjà si populaire qu’il occupait un char à lui tout seul, et l’argent récolté fut distribué aux nombreux pauvres du quartier.
Un bagarreur, lors de la révolution de 1848, il prit la tête d’une bande de débardeurs du canal, les redoutables Vaart kapoenen, semait une véritable panique au banquet des 1000 convives du PRADO, quartier de Molenbeek. Un comble puisque les convives présents furent les premiers défenseurs de la cause ouvrière. Monsieur Reper, et ses Capons du Rivage n’avaient rien compris au socialisme.
Et doucement mais surement notre Toontje aux cheveux blancs vieillit, ses balades dans le bas de la ville entre la Senne et le canal, ne passa jamais inaperçues et il fut toujours autant sollicité par les gamins du Vismet.
Bon pied bonne œil, un jour il réussit à abattre d’un seul coup de flèche, le coq d’un concours, et pour ses exploits le roi Léopold II, le remit une épingle de brillants.
Toujours un peu là le peï, aussi à l’escrime où il étonnait les prévôts par l’élégance de sa tenue et la sûreté de sa main. En 1883, à l’occasion de son 84ème anniversaire, en mars, Toontje reçut son portrait des mains de M. TIBERGHIEN, président du Cercle le Progrès.
C’est en juillet 1891, que Toontje quitta la vie à l’âge de 92 ans, ce qui était son dernier exploit, car il était rare à cette époque de vivre aussi si longtemps.
Déjà, à l'époque un magasin Chinois rue de la Vierge Noire!
Photo 5
Merci à Guillaume Kekenbosch
LA TOUR NOIRE.
Photos 1, 2, 3, 4 et 5
Source BRUXELLES 1000 - Une histoire capitale volume 4.