LE VIEUX DIABLE FURIEUX D’UCCLE
1. Le Vieux Spijtigen Duivel aujourd’hui.
On peut rencontrer à Uccle, et ce depuis bien longtemps (des siècles, dit-on !), un diable furieux enlacé par un serpent, tous deux encerclés de flammes. S’agirait-il d’Asmodée, le démon de la fureur, ou de Samaël, le compagnon de Lilith ? Nullement. Il s’agit, plus prosaïquement, de l’enseigne d’une vieille auberge uccloise dénommée « Le Vieux Spijtigen Duivel » (Le Vieux Diable Furieux ou le Vieux Diable Epiant). Cet établissement (www.spijtigenduivel.com/), au demeurant bien sympathique, a su préserver un cadre rustique sans cesse enrichi, par Sylvie et Christos, les actuels tenanciers, de nouvelles pièces évoquant le passé campagnard de la commune d’Uccle. Et ce qui ne gâche rien, on y sert d’excellents plats (carbonnades flamandes, stoemp saucisse et lard, chicons au gratin…) et produits brassicoles de notre terroir. Rien de diabolique dans cet établissement donc, si ce n’est, cela va sans dire, la certitude de céder bien vite au péché de gourmandise ! L’auberge du « Vieux Spijtigen Duivel » est située au coin de la chaussée d’Alsemberg (n°621) et de la rue Joseph Bens. Elle fut tenue par une même famille, la famille Pauwels, durant près d’un siècle. Les tenanciers actuels, eux, prirent les rênes de l’établissement en 2005. Le cadre de celui-ci n’a, en un siècle, que peu changé et durant la période hivernale, c’est toujours le même vieux poêle Godin à charbon qui réchauffe les clients de l’auberge. Quant à l’enseigne, elle est attestée depuis 1742. Un conseil donc, que ce soit pour manger ou pour boire un verre, ne ratez pas l’étape uccloise du Spijtigen Duivel !
2. Spijtigen Duivel - Historique.
2.1. Une brasserie très ancienne.
Certains prétendent que l’origine de la brasserie ne peut remonter à avant 1750 (sans doute entre 1726 et 1741), alors que d’autres prétendent que l’édifice était déjà établi à cet endroit en 1500, ce qui en ferait l’un des ou le plus vieux des estaminets de Bruxelles. En 1769, on retrouve cette auberge sous le nom de « Spijtigen Duivel » sur la carte Ferraris de la Forêt de Soignes et sous la dénomination de « Spytighen Duyvel », sur l’édition 1771-1778, de la même carte Ferraris. Le 8 avril 1771, on note que « le Sieur Jean-Baptiste Ryckaert habitant d’Ixelles, vend à Demoiselle Cécile Ryckaert épouse de Philippe Van Overstraeten, un demi bonnier de terre avec la maison portant pour enseigne « Den Spytigen Duivel » sur la chaussée de Bruxelles à Calevoet, bien venant de feue Demoiselle Cécile Bartelyns veuve du Sieur Jean Ryckaert sa mère par testament passé le 12 décembre 1762 pardevant le notaire Jean-Baptiste Boogaerts (Minute du Notaire Andrieu aux Archives Générales du Royaume – Communiqué par Henri de Pinchart – Ucclensia 154, p. 11). C’est l’un des rares bâtiments qui subsiste encore de l’époque de la création de la chaussée d’Alsemberg (1726). Dès le début du 19e siècle, le Spijtigen Duivel servit d’auberge-relais pour diligences (reliant Calevoet à la rue de la Montagne, au centre de Bruxelles) qui, pense-t-on, alors que la chaussée proprement dite n’existait pas, se situait au carrefour entre l’actuelle rue du Doyenné (Kerkstraat) et la rue Joseph Bens (Chemin de Forest), cette dernière reliant Uccle à Forest. C’est dans l’auberge du « Spijtigen Duivel » qu’avant 1827 se réunissait le conseil communal d’Uccle. De fait, vers 1790, l’établissement était tenu par un certain Henri Trageniers qui se trouvait également être conseiller communal. Une trentaine d’années plus tard, le notaire Delcor y procédait aux ventes du canton, sous le regard du patron Van den Branden. Dans les années 1860, il semble que Charles Baudelaire et Victor Hugo aient fréquenté la brasserie de notre diable furieux et qu’ils y auraient couché sur le papier (voir dans le bois de tables aujourd’hui disparues !) quelques une de leurs pensées. A la fin du 19e siècle, pour accéder au Spijtigen Duivel en venant du Chat, on empruntait un chemin nommé Pispottenstrôtje (petite rue des pots de nuit), car les habitants de ce lieu avaient pour habitude de faire sécher ces récipients sur les pieux des clôtures de jardin ! En 1907, la famille Pauwels (Jean, son épouse, deux fils et une fille) acquit le Spijtigen Duivel. En 1912, la Ligue Ouvrière d’Uccle choisissait le Spijtigen Duivel pour célébrer le 41e anniversaire de la Commune de Paris. Ladite ligue y avait vu le jour en 1887, sous la présidence de Jean Eggerickx, en même temps qu’une chorale confiée à la baguette d’un chef nommé le père Léger, lequel s’occupait depuis l’année précédente de la chorale socialiste « L’Echo du Peuple », sise rue d’Or (aujourd’hui disparue). A cette époque, du jardin de la brasserie, un escalier de bois menait à l’étage, comme en témoigne une eau-forte de Paul Craps. Avant que les billards électriques ne fassent leur apparition, le jardin du Spijtigen Duivel accueillait encore quelques antiques habitués qui pratiquaient un jeu de boules plates en bois, et ce jusqu’en 1948 (ou 1946). Ce fut probablement le dernier jeu de ce genre à Uccle.
2.2. La Spijtigen Duivel en danger (1950).
Au début des années 1950, le Spijtigen Duivel faillit bien disparaître, abandonné à son sort par un certain Van Loo, alors propriétaire des lieux ( ?). De fait, celui-ci, qui était, contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, un Anglais authentique, semblait bien peu désireux de faire des frais pour entretenir son bien. Aussi, le Spytigen Duivel tombait-il en ruines et voilà la description que l’on pouvait en donner en 1950 : « C’est une vieille bâtisse régulière à six fenêtres fortement espacées, encadrant une porte centrale, avec un seul étage, le tout datant probablement du début du XVIIIe siècle. Les proportions sont bonnes, mais la construction est pauvre. Seule la porte en pierre moulurée a quelque valeur de style. Ce style est d’ailleurs rural et l’état de conservation médiocre. Les fenêtres n’ont pas d’encadrement de pierre ; la corniche est renouvelée ; à l’intérieur aucune cheminée ancienne ni porte de style ; l’escalier est ancien mais sans valeur. L’aspect de taudis se précise quand on passe aux dépendances qui toutes sont chancelantes sans qu’on y trouve le moindre coin artistique. » En ce 17 avril 1950, s’adressant à son Président, le Prof. Thibaut de Maisière semble bien avoir signé l’arrêt de mort du Spijtigen Duivel. En effet, les descendants de la veuve Pauwels comptaient sur un éventuel classement de la bâtisse qui sauverait leur établissement, or le verdict de Monsieur de Maisière est sans appel : « Nous ne croyons pas pouvoir proposer le classement de l’immeuble au titre artistique ou même folklorique. » Au début des années 1950, Louis Quiévreux lui-même fait part de ses craintes de voir disparaître l’auberge et son antique enseigne, que l’on venait de décrocher, mais il ne s’agissait, bien heureusement, que de rénovation : les murs de briques espagnoles furent repeints, la cour plantée de tilleuls vénérables fut restaurée et l’enseigne fut rajeunie par un certain M. De Coninck, un des habitués du lieu. La partie nord du bâtiment disparut toutefois en 1954 ; ce fut vraisemblablement là le prix à payer pour la sauvegarde de l’établissement.
2.3. Le Diable Furieux résiste !
2.3.1. La résistance d’un diable.
En 1960, on songe à nouveau à un classement, et en 1973, l’enseigne restaurée est remise à sa place par Jean Grimau, à l’initiative du Cercle d’Histoire d’Uccle : le Vieux Diable Furieux résiste avec cornes, griffes et fourche ! En 1992 et en 1995, la question du classement du Spijtigen Duivel revint encore, mais cela n’aboutit une fois de plus à rien. A noter que Jean Pauwels est présenté comme le propriétaire des lieux, en 1993 (La chaussée d’Alsemberg et ses vieux cafés, Le Soir, 8 novembre 1993). En 2005, après quelques semaines de fermeture, le Spytigen Duivel rouvrit ses portes sous la responsabilité d’une nouvelle gérance assurée par Christos Hatzis et de son épouse, Sylvie Vleminck. Ceux-ci tenaient la friterie voisine depuis une quinzaine d’années et entretenaient de bons rapports avec le Spijtigen Duivel qui acceptait que les clients viennent manger leurs frites dans l’établissement. Mais un jour, le propriétaire du « Spyt », comme une nomme parfois la brasserie, tomba malade et se trouva dans l’impossibilité d’ouvrir le WE, ce qui eut un impact très négatif sur le chiffre d’affaire de Christos et Sylvie. Aussi proposèrent-ils de racheter, tout simplement, le Spijtigen Duivel, à condition toutefois de ne rien changer à l’authenticité du lieu. Marché fut donc conclu et voilà comment notre furieux diable trône toujours au-dessus de l’entrée du n°621 de la chaussée d’Alsemberg aujourd’hui ! A noter qu’après des décennies d’ergotages et de péripéties, les autorités compétentes ce sont finalement décidées, en 2008, de lancer une procédure de classement du Spijtigen Duivel. Ouf !
2.3.2. Le Spijtigen Duivel : quel intérêt ?
Quel intérêt représente le « Spijtigen Duivel » d’un point de vue historique ou/et artistique ou/et folklorique ? Pourquoi méritait-il, en définitive, de se voir gratifier d’une procédure de classement ? Les raisons, nombreuses, sont les suivantes :
-L’ancienneté du bâtiment qui remonte au deuxième quart du 18e siècle et portait au moins dès 1771 le nom de Spythigen Duyvel.
-Sa fonction de relais de diligences le long d’une chaussée menant à Bruxelles.
-La façade blanchie et la porte cintrée et son enseigne en bois (du 18e).
-Le caractère folklorique de la salle du café.
-La fréquentation du lieu par le conseil communal (avant la création de la première Maison communale au parvis Saint-Pierre) et par des célébrités parmi lesquelles Charles Baudelaire (plaque commémorative posée en 2002).
Le Spijtigen Duivel devait donc se voir reconnaître la valeur historique et folklorique d’un « lieu de mémoire » ucclois.
3. D’une auberge l’autre ?
Selon certaines sources – Louis Quiévreux faisant référence à un texte de H. Crockaert, « Notice à servir à l’Histoire de la Commune d’Uccle », parue dans un numéro du « Folklore brabançon »- l’actuelle auberge du « Vieux Spijtigen Duivel » ne serait, en fait, pas celle d’origine. Le Prof. Thibaut de Maisière, déjà cité, renchérira même en précisant que si l’actuel établissement venait à disparaître, on pourrait éventuellement s’en consoler en songeant qu’il existe déjà dans les environs un « Vrai Spijtigen Duivel » et un « Nouveau Spijtigen Duivel ». Ces établissements nous sont aujourd’hui inconnus et nous ne connaissons plus que celui du n°621 de la Chaussée d’Alsemberg. Celle-ci, si l’on se réfère à la carte cadastrale de la chaussée d’Alsemberg de A. De Bruyne (parue vers 1731), se serait située à gauche de la chaussée lorsque l’on vient de Bruxelles pour se rendre à Uccle-Stalle, c’est-à-dire en face de l’auberge actuelle. Mais, dès lors, quelle serait l’origine du « Spijtigen Duivel » actuel ? Selon Crockaert, déjà cité, il s’agirait d’une autre auberge dénommée « Den Kyckuyt » (Le Guet ; une référence au « Vieux Diable Epiant » que nous mentionnons plus haut ?), dont les archives font également mention. Mais pourquoi l’actuel « Spijtigen Duivel » aurait-il troqué son hypothétique nom d’origine contre l’actuel ? Ne peut-on aussi envisager une erreur, une inversion des noms, par exemple, sur la carte de De Bruyne ? Et qu’est-il advenu, dès lors, de l’autre auberge ? Tout cela, ceux qui contestent l’identité du « Vieux Spijtigen Duivel » ne nous le disent pas. Aussi pensons-nous que c’est faire preuve de sagesse que de placer, faute de preuves et de témoignages suffisants, au rang des pures spéculations, l’hypothèse visant à nier le caractère historiquement authentique du nom de l’actuel « Spijtigen Duivel ». Et ce d’autant plus que l’hypothèse de Crockaert n’est guère reprise dans l’ouvrage « Monuments, sites et curiosités d’Uccle », édité en 2001 à l’initiative du Cercle d’histoire, d’archéologie et de folklore d’Uccle. Ledit ouvrage (p. 41) se borne à constater que « la partie nord des bâtiments –du XVIIIe s.- a disparu en 1954. Seule l’actuelle taverne témoigne de leur aspect originel. Ce fut le relais de la diligence qui allait de Bruxelles (Putterie) à Uccle (Bourdon). »
4. Les origines légendaires du « Spijtigen Duivel ».
4.1. Au début du 16ème siècle, le « Spijtigen Duivel » portait, dit-on, le nom de « A l’Ange ». Mais la patronne de cet établissement, une certaine Bette passait alors pour une femme de fort caractère, à tel point qu’on la disait mégère et, pour tout dire, acariâtre. Un jour vint un gentilhomme qui, d’un air affecté de nonchalance hautaine, remit les rênes de son cheval au domestique du lieu, un certain Tontje. Derechef, il commanda un dîner, laissant entendre au passage qu’étant particulièrement pressé, il n’entendait point attendre. Mais avant même qu’on lui apporte sa pitance, il fit entendre moult remontrances et récriminations : la vaisselle était sale, le linge de table ne valait guère mieux, le service était lent, et j’en passe. Dans le même temps, l’étrange gentilhomme ne cessait de flatter Tontje, lequel, victime des incessants reproches et insultes du maître de maison, soit l’époux de Bette, en tirait une grande fierté et ne manquait pas d’attirer l’attention de sa patronne sur les louanges dont il faisait l’objet, d’autant que le gentilhomme ne cessait d’en remettre, affirmant au domestique qu’il était loin d’être un imbécile et qu’une carrière brillante l’attendait à Bruxelles. Bette, qui sentait depuis un certain temps la moutarde lui monter au nez, n’en put bientôt plus et explosa littéralement : « Bien ! Bien ! Cela est très bien, mais saura-t-il nous payer, cet enjôleur ? » lança-t-elle à son grincheux client, avant de lui jeter au visage quelques sarcasmes bien sentis. L’intéressé, sursautant sur sa chaise, brandit son poing armé d’un joint de veau parfaitement rongé, et se fit connaître : c’était Charles-Quint lui-même ! De fait, la réputation caractérielle de Bette était arrivée aux oreilles de l’empereur et celui-ci s’était décidé à aller vérifier sur place la réalité de la rumeur populaire : il ne fut guère déçu ! Mais, faut-il le dire, l’attitude de Bette déplut souverainement à Charles-Quint qui lui tint les propos suivants : « Vous êtes bien la mégère que l’on m’avait décrite ! Ce n’est pas « In den Engel » que l’on devrait enseigner votre auberge, mais bien « In den Spijtigen Duivel » - et désormais je veux qu’on la nomme ainsi. » Et voilà comment l’auberge « A l’Ange » (In den Engel) devint la brasserie « Au Vieux Diable Furieux » (In den Spijtigen Duivel) !
4.2. Un jour, la Gilde des Escrimeurs de Bruxelles s’arrêta, bannière en tête, devant une auberge nouvellement ouverte que les Ucclois voulaient baptiser « Au Saint-Michel ». Cela fut contesté par les Bruxellois dont, comme tout le monde le sait, saint Michel est le patron. Au cours de la mêlée qui s’en suivit, le diable ciselé qui figurait sous le saint Michel d’argent sur la bannière de la Gilde, se brisa et quelqu’un cria : « Quel dommage, saint Michel a perdu son diable ! ». Sur ce, les Ucclois s’emparèrent du diable et le suspendirent au dessus de la porte de l’auberge. Les Bruxellois, quant à eux, déposèrent plainte devant le duc de Brabant et le diable leur fut rendu. Mais le cabaretier, ne se tenant point pour vaincu, décida de faire peindre un diable sur son enseigne ! Cette version donnerait du crédit à la traduction de « Spijtigen Duivel » en tant que « Diable piteux » ou « Diable endommagé », le terme « spijtig » pouvant désigner un état de dépit : dommage !
4.3. Il est dit encore qu’une troupe de bateleurs réformés trouva un jour refuge dans un cabaret d’Uccle. Cela se passait au 16ème siècle, en pleine guerre de religions. Ils tentèrent d’y présenter une pièce de leur cru intitulée « Den Spijtigen Duivel » qui se montrait particulièrement critique à l’égard du gouvernement sanguinaire du duc d’Albe. Aussitôt, des soudards inféodés au régime espagnol surgirent et massacrèrent les bateleurs, quant au cabaretier, il faillit bien être lui-même pendu. Pour se venger, dès que le sinistre duc eut quitté les Pays-Bas méridionaux, il donna à son établissement le nom de la pièce des infortunés bateleurs.
4.4. Quant à Louis Quiévreux, il nous propose une autre hypothèse, moins légendaire qu’étymologique et bucolique. S’inspirant d’un ouvrage de botanique réalisé par un certain Isidoor Teirlinck, « Flora Diabolica », il rappelle que dans la région de Kortrijk (Flandre-Occidentale) les perce-neige sont nommées « Spijtsche Duvelkens », parce que, dit-on, à l’instar de petits diables qui ne craignent rien, ils jaillissent de la neige avec vigueur. Or, il apparaît que l’habitat de ses plantes a donné nombre de noms à des lieudits. Aussi, Louis Quiévreux pense-t-il que l’auberge du « Spijtigen Duivel » pourrait désigner un ancien habitat de perce-neige, les flammes jaillissant de la bouche du diable symbolisant le jaillissement des perce-neige de sous la neige, « jaillir » se traduisant par « speiten », « speeten », « spuiten », selon les dialectes thiois, ce qui a donné le terme bruxellois, hybride de thiois et de français, « spiter » (de l’eau qui « spite », par exemple, désigne l’eau pétillante).
Eric TIMMERMANS.
Sources : « Bruxelles, notre capitale », Louis Quiévreux, PIM-Services, 1951, p. 184-186 / « Monuments, sites et curiosités d’Uccle », Cercle d’histoire, d’archéologie et de folklore d’Uccle et environs, 2001, p. 41 et 205. / Et avec tous nos remerciements à Monsieur Frédéric Kisters, historien-archiviste de la Région de Bruxelles-Capitale, pour l’aide apportée à l’enrichissement de ce texte consacré à notre « Vieux Diable Furieux » !